A propos…

… de l’accès libre à la culture.

Accès libre vs droits d’auteurs ?

Ce blog essaye promouvoir et d’entretenir l’idée d’un accès libre à la culture. Les œuvres sont donc à disposition de qui veut, gratuitement ou pas – un prix libre est possible.

Le prix libre permet, de une, d’ajuster le prix aux revenus de celui qui donne, et de deux, de rester éloigné de l’idée d’un art marchand. Considérons que l’argent qui sera donné sera une aide à mon indépendance plutôt qu’un « prix » pour une oeuvre. Cela ne veut pas dire que tout financement pour l’art est exclu – il faut bien vivre – mais que la question ne sera pas ici posée dans ces termes.

Cependant, si ces œuvres sont mises à disposition, pour tout usage que quiconque voudrait en faire (incluant la rediffusion gratuite par exemple), il me semble logique que soient exclus de ces usages ceux qui sont à but lucratif ou marchand, ainsi que toutes tentatives de s’en attribuer la parenté.

Il me semble aussi logique que si quelqu’un souhaitait diffuser ces oeuvres au-delà de la sphère privée (qui comprend votre chère maman, mais aussi vos ami.e.s, la diffusion du blog sur les réseaux, ou le partage d’un podcast), il m’en tienne auparavant informé et attende mon accord. Cela, pour les seules et bonnes raisons que cela me ferait extrêmement plaisir, bien sûr, mais aussi que j’aimerais savoir pourquoi je suis utilisé.

Dans cette perspective, j’ai protégé les droits d’auteur de ces œuvres grâce à une enveloppe Soleau. L’option du creative commons a été envisagée, toutefois, les licence CC sont irrévocables : il m’a donc semblé que celles-ci risquaient de constituer un frein si, un jour, je voulais tenter de passer par une voie éditoriale traditionnelle. Je ne suis pas bien sûr de trouver des éditeurs qui accepteraient d’éditer des nouvelles qui seraient, dors et déjà et à tout jamais, libres de droits.

Le fait de garder une trace d’antériorité justifiant de mes droits d’auteur me semblait donc l’option la plus simple. Cela permet n’importe quel usage libre pour le moment tout en permettant, au besoin, de contester un usage marchand fait par quelqu’un d’autre, ou de retirer ces œuvres du domaine public si je trouvais pour certaines un éditeur.

On me dira peut-être que cette dernière option contreviendrait au principe même de l’accès libre que je revendique. Et on aurait complètement raison. Mais il m’a fallu résoudre cette question de la protection des œuvres très rapidement, et sans avoir le temps de m’informer complètement sur ce qu’étaient les différences entre licence CC et droits d’auteur. Je n’ai pas non plus pu m’informer sur ce que signifie concrètement laisser en accès libre des œuvres que l’on espère voir éditées un jour.

Si donc quelqu’un en savait plus sur ces sujets, au niveau juridique et éditorial, je serait ravi qu’il se manifeste pour que nous puissions en discuter. En attendant, ce qui semble certain, c’est qu’en possession de mes droits d’auteur, je peut librement choisir de laisser tout le monde profiter de mes œuvres aujourd’hui, tout en les protégeant et en ne me fermant aucune porte pour demain, ce qui n’est pas le cas avec la licence CC.